Les Lettres de Toussainte
Théâtre,
de Nadine Fischer
jeu et mise en scène : Marie-Catherine Conti
Durée : 1h15
Théâtre,
de Nadine Fischer
jeu et mise en scène : Marie-Catherine Conti
Durée : 1h15
L’histoire
1920, la Corse porte le deuil de ses fils tués pendant la Grande Guerre. Toussainte a vingt ans. Elle quitte son village avec un brevet élémentaire en poche pour rejoindre sa sœur et son beau-frère au Maroc, où elle deviendra institutrice ...
À travers la correspondance qu’elle adresse durant toute sa vie d’exilée à son frère Jean, nous partageons ses joies et ses peines, ses contradictions, ses surprises et ses révoltes. Sous nos yeux, cette jeune fille devient femme, épouse, mère, prend la vie avec courage et la comprend peu à peu.
Nous traversons avec elle la Grande Histoire, celle de la colonisation puis de la décolonisation, la Guerre de 39-40, jusqu’en 1975, année des évènements d’Aléria, date clé de l’histoire insulaire.
Ce texte raconte l’histoire d’une vie simple qui tient à un fil mystérieux, indestructible, celui qui relie une femme corse à son île, où qu’elle soit dans le monde.
1920, la Corse porte le deuil de ses fils tués pendant la Grande Guerre. Toussainte a vingt ans. Elle quitte son village avec un brevet élémentaire en poche pour rejoindre sa sœur et son beau-frère au Maroc, où elle deviendra institutrice ...
À travers la correspondance qu’elle adresse durant toute sa vie d’exilée à son frère Jean, nous partageons ses joies et ses peines, ses contradictions, ses surprises et ses révoltes. Sous nos yeux, cette jeune fille devient femme, épouse, mère, prend la vie avec courage et la comprend peu à peu.
Nous traversons avec elle la Grande Histoire, celle de la colonisation puis de la décolonisation, la Guerre de 39-40, jusqu’en 1975, année des évènements d’Aléria, date clé de l’histoire insulaire.
Ce texte raconte l’histoire d’une vie simple qui tient à un fil mystérieux, indestructible, celui qui relie une femme corse à son île, où qu’elle soit dans le monde.
Nadine FISCHER, auteur et co-adaptatrice
Nadine Fisher fut formée à l’IDHEC. ( Institut Hautes Etudes Cinéma) Passionnée par l’Histoire, elle passa également une licence d’ethnologie et une licence d’archéologie. Elle travailla comme assistante monteuse, puis monteuse avec René Allio, Jean Cazenave, Michel Follin, Michèle Gard, Jeanne Labrune, …
En 1994, elle co-écrit et co-réalise alors Aller-Simple, trois histoires du Rio de la Plata avec Noël Burch et Nelson Scartaccini.
Puis en 1998, Les Lettres de Toussainte. À travers le portrait composite d’une femme, elle a rendu compte des contradictions qui composent cette terre, abordant par le biais d’une histoire des mentalités le thème mystérieux de la « corsitude ».
Une co-production AMIP - FR3 Corse. Diffusé sur FR3 Corse en octobre et décembre 1998 et en juin 1999. Diffusion nationale prévue. Journées de la SCAM Lussas 1999. Sélectionné au Festival dei Popoli en novembre 1999.
Suivra l’adaptation théâtrale de Les Lettres de Toussainte avec Marie-Catherine Conti en 2000 crée au Festival l'ARIA dirigé par Robin Renucci.
Lélé et l’An 2000 est son dernier film.
Nadine Fisher nous a quitté en 2000.
Nadine Fisher fut formée à l’IDHEC. ( Institut Hautes Etudes Cinéma) Passionnée par l’Histoire, elle passa également une licence d’ethnologie et une licence d’archéologie. Elle travailla comme assistante monteuse, puis monteuse avec René Allio, Jean Cazenave, Michel Follin, Michèle Gard, Jeanne Labrune, …
En 1994, elle co-écrit et co-réalise alors Aller-Simple, trois histoires du Rio de la Plata avec Noël Burch et Nelson Scartaccini.
Puis en 1998, Les Lettres de Toussainte. À travers le portrait composite d’une femme, elle a rendu compte des contradictions qui composent cette terre, abordant par le biais d’une histoire des mentalités le thème mystérieux de la « corsitude ».
Une co-production AMIP - FR3 Corse. Diffusé sur FR3 Corse en octobre et décembre 1998 et en juin 1999. Diffusion nationale prévue. Journées de la SCAM Lussas 1999. Sélectionné au Festival dei Popoli en novembre 1999.
Suivra l’adaptation théâtrale de Les Lettres de Toussainte avec Marie-Catherine Conti en 2000 crée au Festival l'ARIA dirigé par Robin Renucci.
Lélé et l’An 2000 est son dernier film.
Nadine Fisher nous a quitté en 2000.
Marie-Catherine CONTI
1978: Premier spectacle : Dom Juan (rôles : Elvire et Charlotte) aux Théâtre des Mathurins m en sc. Ph Ferran
Premier film : Et la Tendresse, bordel ! de Patrice Schulmann
1980 :Engagée à la Comédie Française pour Six Personnages en quête d’auteur de Pirandello mise en scène
Antoine. Bourseiller
A partir de là, créations et tournées d’une trentaine de spectacles de théâtre mis en scène en particulier par : Philippe Ferran, Christian Rist, D.ominique Ferret, J.acques Lassalle, Hans Peter Cloos, René Loyon, J.ean-Louis Benoit, Arthur Nauzyciel…
Parallèlement, une cinquantaine de longs métrages (2 sélections au Festival de Cannes) et de téléfilms.
Enregistrements de pièces pour France-Culture et voix off pour Arte.
2001 : Création de sa Cie théâtrale La Cie du Lac Majeur et mises en scène d’auteurs contemporains (Christian Bobin, Nadine Fischer, H. Soderberg,- JL Pinte, Danièle Sallenave - prix Marguerite Duras )
Le spectacle "Les Lettres de Toussainte" a valu à Marie-Catherine Conti le Prix de la Meilleure Comédienne décerné par la Fondation de France
2008: Atelier : Faire parler les livres à l’EDT ( école départementale de théâtre ) et auprès d’enseignants, acteurs, étudiants dans les Instituts culturels français (Alep, Naples, Bamako, Tanger, Rabat, Tétouan, Fez).
Collaboration avec des sociologues et création régulière d’impromptus à Sciences Po et l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris.
Lectures publiques :
Musée des Arts et Métiers (Thème : Utopies)
Bibliothèque Nationale (Michelle Perrot : Flora Tristan)
Festival de Savennières sous l'égide de Danièle Sallenave (J. M. Laclavetine, O. Adam, Koffi Kwahulé, P. Claudel, A.Wiasemski, Amin Maalouf, D. Fernandez, A. Ernaux, E.Vuillard, Danièle Sallenave, Steve Catieau, Danièle Rousselier)
2014 : Création de l’Atelier des Arts à Raray dans l’Oise – Spectacles (Cocteau, Prévert,…), lectures, impromptus musicaux et littéraires au château de Raray et au Salon littéraire de Creil.
2018 : Ouverture de LA GRANGE, lieu culturel en milieu rural ( Trumilly, Oise) qui a déjà accueilli 12 spectacles professionnels de théâtre et de musique.
Plus de détails sur : https://mariecatherineconti.weebly.com/
1978: Premier spectacle : Dom Juan (rôles : Elvire et Charlotte) aux Théâtre des Mathurins m en sc. Ph Ferran
Premier film : Et la Tendresse, bordel ! de Patrice Schulmann
1980 :Engagée à la Comédie Française pour Six Personnages en quête d’auteur de Pirandello mise en scène
Antoine. Bourseiller
A partir de là, créations et tournées d’une trentaine de spectacles de théâtre mis en scène en particulier par : Philippe Ferran, Christian Rist, D.ominique Ferret, J.acques Lassalle, Hans Peter Cloos, René Loyon, J.ean-Louis Benoit, Arthur Nauzyciel…
Parallèlement, une cinquantaine de longs métrages (2 sélections au Festival de Cannes) et de téléfilms.
Enregistrements de pièces pour France-Culture et voix off pour Arte.
2001 : Création de sa Cie théâtrale La Cie du Lac Majeur et mises en scène d’auteurs contemporains (Christian Bobin, Nadine Fischer, H. Soderberg,- JL Pinte, Danièle Sallenave - prix Marguerite Duras )
Le spectacle "Les Lettres de Toussainte" a valu à Marie-Catherine Conti le Prix de la Meilleure Comédienne décerné par la Fondation de France
2008: Atelier : Faire parler les livres à l’EDT ( école départementale de théâtre ) et auprès d’enseignants, acteurs, étudiants dans les Instituts culturels français (Alep, Naples, Bamako, Tanger, Rabat, Tétouan, Fez).
Collaboration avec des sociologues et création régulière d’impromptus à Sciences Po et l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris.
Lectures publiques :
Musée des Arts et Métiers (Thème : Utopies)
Bibliothèque Nationale (Michelle Perrot : Flora Tristan)
Festival de Savennières sous l'égide de Danièle Sallenave (J. M. Laclavetine, O. Adam, Koffi Kwahulé, P. Claudel, A.Wiasemski, Amin Maalouf, D. Fernandez, A. Ernaux, E.Vuillard, Danièle Sallenave, Steve Catieau, Danièle Rousselier)
2014 : Création de l’Atelier des Arts à Raray dans l’Oise – Spectacles (Cocteau, Prévert,…), lectures, impromptus musicaux et littéraires au château de Raray et au Salon littéraire de Creil.
2018 : Ouverture de LA GRANGE, lieu culturel en milieu rural ( Trumilly, Oise) qui a déjà accueilli 12 spectacles professionnels de théâtre et de musique.
Plus de détails sur : https://mariecatherineconti.weebly.com/
Extraits de presse
"Marie-Catherine Conti, interprète et metteur en scène de ce spectacle, aime la littérature. Elle sait faire de la page blanche un lieu où les mots s’échappent vers le théâtre, naturellement. Moments de grâce qui, d’emblée, rendent complices. (…) La beauté de ce spectacle tient à cette fragilité à laquelle s’ajoutent des chants corses chantés a cappella…"
Jean-Louis Pinte (FIGAROSCOPE)
"On ne saurait vous inciter à vous rendre au spectacle « Les Lettres de Toussainte », moment sublime émotion qui depuis le cœur d’une femme corse parle au cœur et à tous à chacun… "
Coup de cœur de Jean-François Bernardini – I MUVRINI
"…La comédienne, qui signe également la mise en scène, livre avec délicatesse et simplicité la parole de cette femme droite, méritante, souvent heurtée par les vicissitudes des circonstances."
Gwénola David (LA TERRASSE)
"…Un émouvant portrait de femme, remarquablement servi par le jeu de la comédienne Marie-Catherine Conti et par sa sobre mise en scène."
Laura Moudelaud (LE PARISIEN)
"…La Corse se dessine en filigrane, avec ses contradictions, ses blessures, ses passions aussi. L’esquisse, émouvante, touche avec force chacun d’entre nous."
Emmanuelle Bouchez (TELERAMA)
"…Au fil de sa correspondance, ponctuée par des chants corses, Toussainte, la merveilleuse Marie-Catherine Conti, raconte l’histoire de la Corse en proie à la grande Histoire. Une émotion forte qu’offre Nadine Fischer, l’auteur à ceux qui ont laissé leur cœur sur l’île mais aussi à ceux qui ont envie de mieux connaître l’âme corse."
Florence Muracciole (LE JOURNAL DU DIMANCHE)
"Marie-Catherine Conti laisse subtilement planer les lambeaux de nostalgie, des naïvetés émouvantes. Loin de chromos galvaudés par l’actualité avide de sensationnalisme, elle nous parle d’une Corse bruissant de mille mystères. Belle occasion de prendre le maquis ! "
Myriem Hajoui (A NOUS PARIS)
"Toussainte c’est l’aventure des femmes du XXe siècle… C’est aussi une histoire de liens sanguins avec une île pas comme les autres. (…) Marie-Catherine, par son interprétation nuancée et colorée, nous captive dès les premières minutes."
Marie-Céline Nivière (PARISCOPE)
"…Nostalgique, naïve, volontaire, drôle, tendre, dure, gaie, triste, soumise, insoumise… la comédienne est tout cela et plus encore, nous entraînant dans les sillons, parfois lumineux, parfois bourbeux de l’existence…"
Caroline Fabre (PARIS BOUM-BOUM)
"Marie-Catherine Conti, interprète et metteur en scène de ce spectacle, aime la littérature. Elle sait faire de la page blanche un lieu où les mots s’échappent vers le théâtre, naturellement. Moments de grâce qui, d’emblée, rendent complices. (…) La beauté de ce spectacle tient à cette fragilité à laquelle s’ajoutent des chants corses chantés a cappella…"
Jean-Louis Pinte (FIGAROSCOPE)
"On ne saurait vous inciter à vous rendre au spectacle « Les Lettres de Toussainte », moment sublime émotion qui depuis le cœur d’une femme corse parle au cœur et à tous à chacun… "
Coup de cœur de Jean-François Bernardini – I MUVRINI
"…La comédienne, qui signe également la mise en scène, livre avec délicatesse et simplicité la parole de cette femme droite, méritante, souvent heurtée par les vicissitudes des circonstances."
Gwénola David (LA TERRASSE)
"…Un émouvant portrait de femme, remarquablement servi par le jeu de la comédienne Marie-Catherine Conti et par sa sobre mise en scène."
Laura Moudelaud (LE PARISIEN)
"…La Corse se dessine en filigrane, avec ses contradictions, ses blessures, ses passions aussi. L’esquisse, émouvante, touche avec force chacun d’entre nous."
Emmanuelle Bouchez (TELERAMA)
"…Au fil de sa correspondance, ponctuée par des chants corses, Toussainte, la merveilleuse Marie-Catherine Conti, raconte l’histoire de la Corse en proie à la grande Histoire. Une émotion forte qu’offre Nadine Fischer, l’auteur à ceux qui ont laissé leur cœur sur l’île mais aussi à ceux qui ont envie de mieux connaître l’âme corse."
Florence Muracciole (LE JOURNAL DU DIMANCHE)
"Marie-Catherine Conti laisse subtilement planer les lambeaux de nostalgie, des naïvetés émouvantes. Loin de chromos galvaudés par l’actualité avide de sensationnalisme, elle nous parle d’une Corse bruissant de mille mystères. Belle occasion de prendre le maquis ! "
Myriem Hajoui (A NOUS PARIS)
"Toussainte c’est l’aventure des femmes du XXe siècle… C’est aussi une histoire de liens sanguins avec une île pas comme les autres. (…) Marie-Catherine, par son interprétation nuancée et colorée, nous captive dès les premières minutes."
Marie-Céline Nivière (PARISCOPE)
"…Nostalgique, naïve, volontaire, drôle, tendre, dure, gaie, triste, soumise, insoumise… la comédienne est tout cela et plus encore, nous entraînant dans les sillons, parfois lumineux, parfois bourbeux de l’existence…"
Caroline Fabre (PARIS BOUM-BOUM)
A propos de Toussainte…
« Le regard que porte Nadine FISCHER sur Toussainte est bouleversant par ce qu’il a de précis, de généreux.
La correspondance, contrairement au journal intime, s’adresse à l’autre ; à la présence de l’autre - ici celle de son frère Jean – qui est constante. Le spectateur reçoit les lettres comme si elles lui étaient adressées, en plein cœur.
Les interprètes prêtent leurs âmes à ce flot de vie. La sobriété, la justesse du jeu, des voix, la qualité de l’écriture ont touché le public venu nombreux partager l’histoire de Toussainte à sa création lors des deuxièmes Rencontres Théâtrales de Haute Corse et même au-delà puisque des représentations supplémentaires ont dû être organisées afin de répondre aux demandes non satisfaites pour cause d’affluence.
Ce spectacle a ponctué les Rencontres 1999 par sa force et sa vérité. Souhaitons que d’autres représentations aient lieu permettant ainsi à tous ceux qui croient en l’avenir de la Corse de retrouver, à travers les déterminations et le courage de Toussainte, l’optimisme et le goût de la paix. »
Robin Renucci
« J’ai coutume dans le cadre du festival de Sarlat de proposer parmi les « Petites formes » un certain nombre de textes non théâtraux mis en théâtre. Cette année-là, j’ai programmé « Les lettres de Toussainte ».
Bien qu’ayant lu les textes de Nadine Fisher, et connaissant l’exigence talentueuse de Marie-Catherine Conti, je craignais que le succès en Corse ne soit lié à un phénomène d’identification, et que le spectacle ne soit difficilement « exportable ». Mais j’ai assisté à Sarlat, en organisateur euphorique, à l’écroulement de mes inquiétudes.
Le texte de Nadine Fisher, mêlant avec intelligence et sensibilité le destin individuel au destin collectif, permet à tous de trouver ses références dans ce survol sensible du siècle. Les liens entrecroisés des petites histoires avec la Grande touchèrent les spectateurs du festival, quelles qu’aient été leurs origines sociales ou culturelles. L’histoire de cette femme dépassa de loin l’exotisme régional, pour s’affirmer comme un vrai moment de théâtre. Un de ceux où la rencontre entre un texte, des interprètes et le public transforma ceux qui y ont participé. »
Jean-Paul Tribout
« Le regard que porte Nadine FISCHER sur Toussainte est bouleversant par ce qu’il a de précis, de généreux.
La correspondance, contrairement au journal intime, s’adresse à l’autre ; à la présence de l’autre - ici celle de son frère Jean – qui est constante. Le spectateur reçoit les lettres comme si elles lui étaient adressées, en plein cœur.
Les interprètes prêtent leurs âmes à ce flot de vie. La sobriété, la justesse du jeu, des voix, la qualité de l’écriture ont touché le public venu nombreux partager l’histoire de Toussainte à sa création lors des deuxièmes Rencontres Théâtrales de Haute Corse et même au-delà puisque des représentations supplémentaires ont dû être organisées afin de répondre aux demandes non satisfaites pour cause d’affluence.
Ce spectacle a ponctué les Rencontres 1999 par sa force et sa vérité. Souhaitons que d’autres représentations aient lieu permettant ainsi à tous ceux qui croient en l’avenir de la Corse de retrouver, à travers les déterminations et le courage de Toussainte, l’optimisme et le goût de la paix. »
Robin Renucci
« J’ai coutume dans le cadre du festival de Sarlat de proposer parmi les « Petites formes » un certain nombre de textes non théâtraux mis en théâtre. Cette année-là, j’ai programmé « Les lettres de Toussainte ».
Bien qu’ayant lu les textes de Nadine Fisher, et connaissant l’exigence talentueuse de Marie-Catherine Conti, je craignais que le succès en Corse ne soit lié à un phénomène d’identification, et que le spectacle ne soit difficilement « exportable ». Mais j’ai assisté à Sarlat, en organisateur euphorique, à l’écroulement de mes inquiétudes.
Le texte de Nadine Fisher, mêlant avec intelligence et sensibilité le destin individuel au destin collectif, permet à tous de trouver ses références dans ce survol sensible du siècle. Les liens entrecroisés des petites histoires avec la Grande touchèrent les spectateurs du festival, quelles qu’aient été leurs origines sociales ou culturelles. L’histoire de cette femme dépassa de loin l’exotisme régional, pour s’affirmer comme un vrai moment de théâtre. Un de ceux où la rencontre entre un texte, des interprètes et le public transforma ceux qui y ont participé. »
Jean-Paul Tribout
Mots clés
#amour #histoire #20esiècle #guerre14-18 #guerre39-45 #colonisation #décolonisation #corse
#amour #histoire #20esiècle #guerre14-18 #guerre39-45 #colonisation #décolonisation #corse
Photos
Lettres… extraits…
Marseille, 18 septembre 1920
Mon cher frère,
Le bateau de la compagnie Paquet qui fait la ligne Marseille - Casablanca, via Rabat, ne part que dans deux heures alors j'ai le temps de t'écrire mon Jean...
Casablanca, 12 novembre 1923
Tu me dis, mon cher frère de me bien conduire. Tu me connais assez pour savoir que je ne ferai jamais rien de contraire à notre honneur…
Fez, 2 décembre 1926
Mon cher frère,
Je suis si fière que, en grandissant, Sébastien te ressemble chaque jour davantage... Je t'écris dans la chambre des enfants à côté de mon tout petit Lissandre…
Il m'est venu une idée qui m'effraie et dont j'ose à peine te parler. Dis-moi... En donnant naissance à un enfant, en même temps que la vie ne lui donne-t-on pas aussi la mort? ...
Ventosa, 4 Août 1932
Ma chère Lucie,
12 ans que je n'étais pas rentrée ! ...
Dès que j’ai senti l'odeur du maquis en arrivant à Ajaccio, j’ai eu la sensation de n'être jamais partie... La vie s'est passée ailleurs... Si loin... Mais moi, j'étais tout entière à Ventosa... Dans mon île... J'avais si peur que tout ait changé au village et rien n'a changé... sauf les disparus…
Hanoï, 8 Mai 1954
Mon Jean,
Eh bien voilà ! Je pense qu'il n'y a plus beaucoup de place pour moi en Indochine. Comme tu dois le savoir par la radio, Dien Bien Phu est tombée hier….
Ventosa, 14 Mai 1975
Ma petite chérie,
Tu vas être étonnée de recevoir une lettre de ta grand-mère. Mais j'ai deux ou trois choses à te dire... Qu'on ne peut dire au téléphone... Surtout quand on sent qu'on va bientôt mourir - excuse-moi d'être un peu solennelle - Ne sois pas triste, je ne le suis pas…
Toussainte Ottavi
Marseille, 18 septembre 1920
Mon cher frère,
Le bateau de la compagnie Paquet qui fait la ligne Marseille - Casablanca, via Rabat, ne part que dans deux heures alors j'ai le temps de t'écrire mon Jean...
Casablanca, 12 novembre 1923
Tu me dis, mon cher frère de me bien conduire. Tu me connais assez pour savoir que je ne ferai jamais rien de contraire à notre honneur…
Fez, 2 décembre 1926
Mon cher frère,
Je suis si fière que, en grandissant, Sébastien te ressemble chaque jour davantage... Je t'écris dans la chambre des enfants à côté de mon tout petit Lissandre…
Il m'est venu une idée qui m'effraie et dont j'ose à peine te parler. Dis-moi... En donnant naissance à un enfant, en même temps que la vie ne lui donne-t-on pas aussi la mort? ...
Ventosa, 4 Août 1932
Ma chère Lucie,
12 ans que je n'étais pas rentrée ! ...
Dès que j’ai senti l'odeur du maquis en arrivant à Ajaccio, j’ai eu la sensation de n'être jamais partie... La vie s'est passée ailleurs... Si loin... Mais moi, j'étais tout entière à Ventosa... Dans mon île... J'avais si peur que tout ait changé au village et rien n'a changé... sauf les disparus…
Hanoï, 8 Mai 1954
Mon Jean,
Eh bien voilà ! Je pense qu'il n'y a plus beaucoup de place pour moi en Indochine. Comme tu dois le savoir par la radio, Dien Bien Phu est tombée hier….
Ventosa, 14 Mai 1975
Ma petite chérie,
Tu vas être étonnée de recevoir une lettre de ta grand-mère. Mais j'ai deux ou trois choses à te dire... Qu'on ne peut dire au téléphone... Surtout quand on sent qu'on va bientôt mourir - excuse-moi d'être un peu solennelle - Ne sois pas triste, je ne le suis pas…
Toussainte Ottavi